• Notes éparses ?

    La seule pensée, actuelle, est celle de la raison pour laquelle j'avais effacé cet espace. Elle ne parait que trop claire, trop nette. Futile aussi. Raisons obscures qui m'avaient poussé à tout supprimer, d'un coup, un éclat lumineux. Comme à chaque fois, une poussé d'adrénaline furtive. Mai, avril peut-être. Là où tout se nouait, le commencement de quelque chose. Ou la fin d'un vide indéterminé. D'où l'arrêt de la rédaction de ces notes qui me tenaient tant à cœur. Et qui me tenaient aussi, tout court.
    Aujourd'hui je ne sais plus grand chose. Cette phrase est absurde, car je ne me rends compte que trop tard que je n'ai jamais rien su. Si seulement. Comme souvent.
    Il y a deux ans et quelques, ici même, je narrais ma peur, de l'avenir, des autres, ma peur d'être, d'être seule et le désir inexplicable de tenir les mains d'autrui, d'un double masculin, d'un corps fluide et profondément lasse. J'ai alors cru avoir décelé ce miroir vain, celui là même que l'on aimerait se tendre, et où l'on désirerai ardemment se retrouver, ailleurs.
    Je me suis blotti dans ces cheveux sentant le shampooing bon marché, me suis protégé, de moi-même, toujours. Persuadée de la véracité de mes sentiments, y croire, trop. Les calculs savants, quelle date choisir, comment mais surtout pourquoi ? La peur de la solitude antérieure n'était que trop présente, elle était nouée aux cœur des entrailles, là où devait être niché l'amour que j'éprouvais pour lui. Ce n'était pas un autre que j'espérais tant, en lui-même, juste une présence domptable qui puisse déguiser l'angoisse.
    Je ne sais pas pourquoi je narre tout cela, ici, je ne regrette pas le début, ni la fin, ni ma situation présente.
    Juste d'observer que tout me rattache à ce blog, que je le veuille ou non. Tout me raccroche à une époque qui semble lointaine mais qui apparaît parallèlement si proche. C'est déconcertant. Je ne sais s'il faudrait m'en réjouir ou en pleurer, ce n'est pas la question. Du moins pas la bonne.
    La peur de l'avenir est toujours là, ne pas savoir. Deux ans auparavant, je croyais que mon entrée à l'université serait idyllique, j'attendais, le jour où je pourrais avoir une liberté feinte. Un faux désir de pseudo-indépendance, celui que l'on désire tous, à l'aube de nos 17 ans. Je n'ai compris que trop tard que tout serait faussé, pire même. Je suis trop naïve, je le serai encore demain. Cela ne m'embête pas mais me dégoûte, seulement.
    Je rêve d'autre chose, l'année prochaine, tiraillée entre l'idée que mon départ se réalise vraiment ou justement qu'il soit mutilé, que l'on m'arrache, ça. Voir l'ailleurs, savoir que tout est similaire là-bas et puis voir l'ici. Non, réellement. Je n'espère pas, j'aspire.

  • Commentaires

    1
    lecteur du temps jad
    Lundi 8 Janvier 2007 à 21:11
    ...
    Joli retour. Une écriture qui s'améliore grandement. Beaucoup plus fluide et moins lourde, bien plus naturelle et sincere. Agréable à lire. En attendant la suite...
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    2
    so
    Dimanche 13 Janvier 2008 à 16:41
    AH
    juste parce que j'aime ces textes qui découlent de vie de sincerité. bon vent
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